C’est grâce à l’École d’Entrepreneurship de Beauce et aux entraîneurs du groupe Inten6t que j’ai entendu parler pour la première fois de cette montagne mythique (1606 mètres) de l’état du Maine qui se trouve à 30 kilomètres du village le plus proche, Millinocket.
Et c’est en couple, que nous avons voulu relever ce défi. Pourquoi ?
J’avais envie d’affronter l’inconnu avec Ingrid car il y a beaucoup de parallèles à faire avec ce que nous vivons. Notre vie est une aventure!
Comme dans la vie de famille, nous devons regarder à quel endroit nous mettons les pieds pour atteindre les sommets des petites choses de la vie et traverser les obstacles au quotidien.
Il appert que nous ne savions pas que cette journée allait être mémorable à ce point.
Nous avons donc pris les informations nécessaires et la date du lundi 24 août était au calendrier pour relever ce défi auquel nous ne connaissions pas grand-chose sauf qu’il fallait être en excellente condition physique et ne pas avoir peur des hauteurs car les commentaires des experts sur les différents blogues s’orientaient en ce sens.
Lorsque les experts qualifient cette montagne d’orgasme du randonneur avec un niveau de difficulté « Chuck Norris », il y a de quoi faire un peu d’anxiété dans les jours précédents et surtout la veille.
Les places de camping sur place sont rares dans le parc (Il faut réserver des semaines en avance), alors nous avons trouvé un hôtel à Millinocket et dès 3h45 am, nous étions en direction de Baxter State Park pour faire débuter notre ascension vers 5h30.
Toutefois, nous ne savions pas que le lundi, le parc ouvre à 6h.
Nous avons donc attendu dans le véhicule dans la totale obscurité pendant 1h30 avant que le garde forestier arrive et que nous puissions rouler sur un chemin de terre qui nous amena sur des kilomètres jusqu’au camping Roaring Brooks, point de départ de notre journée.
C’est finalement à 7h15, sous une bonne pluie, que nous avons finalement pu débuter notre montée via d’abord le sentier Helen Taylor.
Une première partie de journée qui nous a permis de voir la nature se métamorphoser devant nos yeux, de découvrir des plantes et champignons que nous n’avions jamais vu, tout cela la tête dans les nuages et ceci au sens propre.
Cette première étape de 5,1 kilomètres nous menait jusqu’au sommet Pamola (1500m).
Pour accéder à ce premier sommet, le sentier est parsemé de pierres et plus vous grimpez, plus les pierres augmentent de grosseurs ce qui vous apprends rapidement que vous devez absolument avoir d’excellentes chaussures avec semelles rigides et épaisse, question que vos pieds puissent survivre au trajet.
Il faut toujours suivre les traces de peintures bleues pour être certain d’avoir le bon chemin, car le sentier n’est plus visible par moment.
Arrivé au sommet de Pamola, trois choix se présentent à vous.
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- Redescendre par le même chemin car vous paniquer un peu de voir la hauteur, mais ce n’était pas envisageable avec la pluie, c’était trop glissant.
- Tourner à droite dans la descente par le sentier Dudley jusqu’à un lac (Chimney Pond), si vous réalisez que cette montagne n’est pas pour vous.
- Attaquer le redoutable Knife Edge qui fait la renommée du Mont Kathadin. (Notre option, après un bon 10 minutes de réflexion.)
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Le Knife Edge est une crête de 1,9 km, pas très large, même que parfois, il n’y a pas plus d’un mètre qui nous sépare du vide de 800 mètres de chaque cotés. Voici une vidéo captée par un randonneur qui vous donnera un aperçu.
Le Knife Edge s’est amorcé par une descende abrupte de la paroi rocheuse qui m’a fait un peu peur, car la pluie avait rendu la roche glissante par endroit. Comme je l’ai lu dans plusieurs articles, c’est à la limite de l’escalade mais bon, c’est réalisable, il faut prendre bien son temps.
Une fois descendu, c’est la même chose, mais en remontant de l’autre côté pour atteindre la crête, j’ai retenu mon souffle encore une fois. Je dois avouer que ma peur était davantage orientée pour ce qui pouvait arriver à Ingrid plutôt qu’à moi car je n’étais pas en mesure de l’aider, c’était chacun pour soi.
Finalement, après près de 2 heures de marche, souvent avec une main ou deux au sol, nous sommes arrivés à Baxter Peak (1610 mètres), le plus haut point du Mont Kathadin avec son paysage totalement dépaysant, une mer de roches vertes et rougeatre qui donnait l’impression d’être dans un rêve ou sur une autre planète. Avec les nuages et la brume, c’était fou !
Le temps de faire le plein, d’admirer le paysage et de relaxer un peu, nous sommes repartis sur un plateau rocheux beaucoup plus calme en direction du sentier Saddle, point de l’amorce de notre descente.
Une bonne heure de descente assez abrupte plus tard, les pieds sur le break mais aussi dans l’eau, nous avons marché en direction du Lac (Chimney Pond) sur 3.5 kilomètres. Merci à nos bâtons de marche qui ont été très utiles pour garder notre équilibre et économiser nos jambes.
Le temps de prendre une photo, nous commencions à ce moment à en avoir assez, le réservoir d’expérience était déjà plein mais il restait encore 5.5 kilomètres à parcourir dans la forêt pour retourner à notre point de départ.
Cette dernière partie a été pour nous, la plus longue, nous avions l’impression de tourner en rond et la « dureté du mental » a été mise à l’épreuve.
Nous avons aussi manqué d’eau mais heureusement, nous avons traversé un ruisseau d’eau crystaline qui nous a aidé à faire le plein, on avait pas le choix, nous étions à sec.
10 heures 45 après avoir signé le registre et 17 kilomètres plus tard, nous étions de retour au chalet pour signaler notre arrivée. La moyenne est entre 9h et 13h.
Oui, nous étions trempés et épuisés à en avoir de la misère à enlever ses souliers mais en même temps tellement content d’avoir relevé le défi.
Les endorphines dans le tapis, nous étions sur un nuage, c’est le cas de le dire.
Je crois sincèrement qu’il faut vivre des aventures de la sorte occasionnellement pour sortir du quotidien et briser la routine.
Il y a des choses dans la vie qui ne s’expliquent pas et qui doivent se vivre simplement.
En résumé, voici nos principaux conseils.
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- Des bonnes chaussures pour la montagne, semelles épaisses et rigides.
- Chaussettes de rechange.
- Des gants minces pour grimper sur les roches.
- 3 litres d’eau par personne minimum.
- Nourriture approprié, des barres protéines et gels.
- Bâtons de marche (fortement conseillé).
- Trousses de premiers soins.
- Sac à dos (Évitez le superflu).
- Casquette en cas de pluie.
- T-Shirt de rechange.
- Une petite serviette.
- Lampe frontale (au cas).
- Deux capsules de détermination de vaincre avec un grand verre d’eau avant de partir !
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*** Un merci spécial à Jean-Francois Maheux du groupe Inten6t et Daniel Laflamme de l’école d’Entrepreneurship de Beauce pour leurs conseils. ***
Guy Bolduc est le fondateur de Agence B-367 et Wanos Formations. Passionné du Web et des réseaux sociaux, il est conférencier, formateur accrédité et il aide les entreprises dans ce domaine. Auparavant, il a passé plus de 20 ans devant la caméra comme présentateur à TVA et Radio-Canada.
Felicitation a vous deux. Belle cooperation et exemple de determination