Qu’elle se nomme Vendredi noir ou vendredi fou, cette journée n’a rien d’exceptionnelle. Pourtant des millions de personnes vont se ruer vers les magasins avec un sentiment d’urgence de devoir en profiter, presque hypnotisé par les chiffres.
Pendant ce temps, les médias raffolent de montrer les images des consommateurs hystériques à l’ouverture des portes, vous en verrez partout dans les émissions et aux infos.
Vous ne trouvez pas que c’est franchement un cirque pathétique?
D’abord, il est important de dire que le Black Friday est un événement AMÉRICAIN et pourtant bien des opportunistes s’en servent maintenant au Québec et partout au Canada et même en Europe pour attirer des clients dans leurs magasins profitant de l’ignorance des gens. Ont-ils maintenant le choix ?
Toutes les occasions sont bonnes pour inventer une nouvelle façon de faire dépenser des dollars aux consommateurs.
La réalité c’est que le Black Friday désigne le lendemain du repas de Thanksgiving, qui marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année aux États-Unis.
On relate qu’à une époque où la comptabilité était tenue à la main, les comptes étaient écrits en rouge, car déficitaires, toute l’année jusqu’à ce fameux vendredi.
Les achats du lendemain de Thanksgiving permettaient de sortir « du rouge », faisant passer les comptes en positif, ce qui permettait de les écrire à l’encre noire, d’où le terme de vendredi noir.
Commercialement parlant, pour assurer le plus grand profit possible, l’habitude fut prise de proposer des soldes conséquents pour lancer la saison des achats.
Avec le temps, la folie du Black Friday est devenue grave, même qu’en 2008, un employé qui venait d’ouvrir les portes d’un Walmart, pour laisser entrer une foule impatiente a été écrasé par les acheteurs qui se ruaient sur les produits. L’homme, âgé de 34 ans, est mort de ses blessures.
Selon l‘expert en marketing Seth Godin, le Black Friday n’est rien d’autre qu’une invention de l’Association nationale des détaillants pour promouvoir une journée de ralentissement dans les magasins et d’en faire une journée exceptionnelle qui dans les faits, n’en est pas plus une.
Selon Godin, les médias qui parlent de Black Friday comme d’un phénomène important sont soient ignorants ou encore ils contribuent seulement à satisfaire leurs annonceurs .
Les détaillants offrent selon lui que peu des réductions réelles, ils exploitent toujours la panique, le sentiment d’urgence et la cupidité humaine .
Il est même arrivé que des gens utilisent du poivre de cayenne pour se frayer un chemin.
Voici quelques-unes des étapes de création d’un phénomène de marketing comme celui-ci :
- Trouvez quelque chose que les gens sont déjà intéressés à faire (dans ce cas du magasinage).
- Ajouter de la rareté, la dynamique de la foule nombreuse, et un peu de peur.
- Répéter la même recette, mais dans les médias, en faire une nouvelle avec des communiqués de presse, des images des années précédentes, etc.
- Faire la promotion dans une journée calme en actualité, mélanger à de grands noms, des marques célèbres et même des plaintes sur le sort des travailleurs.
Résultat, l’effet de groupe fonctionne, les médias aiment tant ce genre d’événement …
Vous avez manqué les « rabais du vendredi fou »? Do not panic! Le Cyber Monday vous attendra lundi prochain avec des rabais probablement encore plus grands.
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