Est-ce que l’on se connait ? Est-ce que nous avons élevé les cochons ensemble ?

C’est la phrase qui me vient en tête chaque fois que je me fais tutoyer par un inconnu.

Suis-je dépassé ? Est-ce que je suis rendu trop vieux ? Je vous pose la question : Aimez-vous vous faire tutoyer par des inconnus en affaire ?

S‘adresser à une personne que l’on ne connait pas en employant le vous à la place de tu, c’est la base de la politesse, il me semble. 

La règle du vouvoiement, cela s’applique encore en 2015 selon vous ?

Prenez la semaine dernière, un jeune représentant aux ventes que je n’avais jamais rencontré me parlait au téléphone en me tutoyant comme si on était deux vieux chums.

Je ne suis pas certain que cette « méthode de proximité rapide »  est très concluante pour amorcer des relations d’affaires. En tout cas, pas avec les générations de 40 ans et plus.

Il y avait des « tu » et des « toé » à chaque phrase. J’avais beau « vouvoyer » de mon coté, cela ne changeait rien. Une fin de conversation qui s’est terminée par : « Guy, motte rappeler la semaine prochaine pour voir si ça t’intéresse« .

Ceci n’est pas un cas isolé, ça arrive de plus en plus dans des boutiques, des restaurants etc. Elle est passée où la politesse dans le service à la clientèle ?

Je pourrais ajouter les communications par courriels, et j’en passe.

Est-ce que l’âge doit pardonner cette façon de communiquer ? Est-ce qu’une génération de parents a oublié quelque chose dans le grand livre du respect ou est-ce l’école qui a perdu ses bonnes manières ?

Aidez moi à comprendre le phénomène pour que mes oreilles cessent de me friser chaque fois que ça arrive.

Moi, je vais continuer à vouvoyer des inconnus, je suis incapable du contraire.

Guy B.
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