J’avais résumé notre première année en Espagne l’an dernier dans le cadre de cet article, il est temps de faire une mise à jour.
Cela fait maintenant deux ans que nous avons fait le grand saut vers Valencia, en Espagne. Nous n’aurions jamais cru que ce choix changerait autant nos vies, mais force est de constater que cette décision fut la meilleure que nous ayons prise en famille.
Valencia n’est pas une destination très connue au Québec car il n’y a pas de vols directs mais pour avoir visité le pays, cette ville représente le meilleur des mondes pour une famille comme nous. La culture, son histoire, sa sécurité, une ville à taille humaine.
Vive le soleil et encore du soleil!
Le soleil méditerranéen qui brille environ 320 jours par année sur Valencia fait vraiment du bien au moral, surtout lorsqu’on vient du nord. Nous sommes beaucoup plus actifs physiquement avec ce climat, nous marchons plus car tout est accessible à proximité et souvent il vaut mieux marcher que prendre sa voiture pour faire ses courses. Ses plages sont également un attrait important, trop fréquentées en juillet et août mais parfaite pour le reste de l’année.
L’épanouissement de nos adolescents
Nos adolescents, qui étaient notre motivation première pour ce grand bouleversement, s’épanouissent totalement dans leur nouveau cadre de vie, ils s’enracinent dans cette nouvelle culture. Notre garçon Émile, maintenant âgé de 17 ans, est un premier de classe à son collège. Il parle couramment trois langues désormais: français, anglais et espagnol. Récemment nommé chef de classe (Head Student) par ses professeurs, il a même trouvé l’amour dans la dernière année, une Espagnole de son école.
Notre fille Roxanne, 15 ans, est quant à elle devenue la meilleure de la famille en espagnol. Elle a l’avantage de fréquenter une école publique à Valencia, où elle doit non seulement apprendre l’espagnol mais aussi le valencien, la langue de la communauté. Ce ne fut pas facile au début, mais elle a fait des grands pas. Côté soccer, sa passion, elle progresse énormément. Elle joue maintenant avec l’équipe professionnel de Levante UD, en troisième division féminine espagnole. Ses excellentes performances lui ont même valu d’être convoquée récemment en équipe de France des moins de 17 ans pour un match en Irlande du Nord. Comme le reste de la famille, Roxanne a la double nationalité franco-canadienne.
Vous pouvez suivre ses performances sur son site Web : https://roxannebolduc.football/
Vie sociale
De notre côté, Ingrid et moi avons développé une vie sociale enrichissante et surprenante. Nous avons tissé des liens avec des expatriés francophones comme nous à Valence, mais aussi avec de nouveaux amis espagnols. Ils nous ont initiés à l’aspect festif de la vie espagnole, notamment lors des Fallas. Nous connaissons désormais les secrets de la véritable paella valencienne et nous adorons cette culture méditerranéenne qui valorise le « vivre l’instant présent » et la célébration. Un conseil : si des Espagnols vous invitent, ne prévoyez pas seulement 2 heures dans votre emploi du temps, mais au moins le triple. On sait quand ça commence, mais pas quand ça se termine. C’est souvent la recette pour des lendemains difficiles…;-)
Et je ne peux passer sous silence, l’année dernière, nous avons eu la chance de rencontrer Patrick et Sophie-Jan, deux Québécois venus passer un an à Valence en famille dans le cadre d’une année sabbatique. J’ai eu l’occasion de jouer au tennis presque quotidiennement avec Patrick, nous espérons les revoir ici!
Gagner sa vie en télétravail
Au niveau du travail, merci la technologie! Le télétravail nous permet de demeurer à l’affût des besoins de notre clientèle d’affaires au Québec. La demande pour nos services demeure très forte. Nous avons donc fait le choix de nous concentrer sur le marché québécois et de consacrer tout le temps nécessaire à nos loyaux clients.
Bien que nous commencions à explorer des opportunités d’expansion en Europe, notre priorité est de continuer à offrir un service personnalisé à nos clients avec qui nous entretenons une belle relation de confiance depuis plusieurs années. La technologie nous permet de conserver ce lien privilégié, même à distance. Grâce à eux, notre entreprise se porte très bien et nous pouvons envisager l’avenir avec optimisme, même en vivant une aventure familiale en Espagne.
Procédures administratives
Sur le plan administratif, il nous a fallu presque deux ans pour que tout soit en ordre. Cela a demandé un gros travail de recherche et des rendez-vous parfois complexes, mais c’est désormais fait. Si vous envisagez de vivre ici pendant un an, nous vous recommandons de faire appel aux services d’un gestor qui connaît toutes les procédures à suivre, bien entendu moyennant des frais. Il reste toutefois une chose à régler : le permis de conduire espagnol. Celui-ci n’est pas échangeable avec le permis québécois. Il est donc nécessaire de suivre un cours de conduite, et ce, malgré 35 ans d’expérience au volant.
La langue et l’accueil
Concernant la langue, la communication n’est pas toujours facile, mais nos progrès en espagnol sont bons et constants. Nous n’avons plus peur de nous exprimer et nous nous débrouillons très bien dans toutes les situations du quotidien. Cette aisance linguistique est un atout majeur pour maximiser notre intégration.
Les Espagnols se sont révélés être des gens généralement très gentils et aidants, malgré la barrière linguistique initiale. Valencia est aussi une ville très sécuritaire avec un excellent réseau de transport en commun, ce qui facilite la vie de famille. D’ailleurs, pour contrer l’inflation, les bus et métro sont gratuits pour les moins de 30 ans depuis un an dans la ville, une mesure qui pourrait se prolonger. Le coût de la vie est inférieur à ce que nous avons connu auparavant, manger au restaurant ne fait pas mal au budget.
Nous habitons près des magnifiques Jardins du Turia, pas très loin du centre des arts et sciences. Nous sommes très bien situés pour profiter de tous les attraits de Valencia. Il est difficile de se loger à Valencia depuis la pandémie, la ville est attrayante et très recherchée par les étrangers.
Nous ne pouvons pas passer sous silence les visites d’ami.e.s du Québec dans la dernière année, nous avons adoré jouer les guides touristiques et faire découvrir la ville et ses alentours.
Après trois ans à Valencia, nous pouvons confirmer que ce choix de vie nous comble totalement. Nous n’échangerions cette expérience pour rien au monde!
Combien de temps comptons-nous demeurer ici? Tant et aussi longtemps que nous y serons heureux.
¡Hasta la próxima para más aventuras!
Guy Bolduc