Vous aurez compris que je ne parlerai pas de soccer, car je n’ai absolument rien à apprendre à Laurent Ciman dans ce domaine.
C’est davantage pour l’homme et sa famille que je rédige cet article.
Laurent Ciman, je ne vous connais pas personnellement, mais ce que vous avez mentionné lors de l’entrevue à RDS au sujet des services pour votre fille Nina, m’a fait revivre des sentiments angoissants.
Oui, je suis comme vous, un gagnant à la loterie du 1 enfant sur 100.
J’ai un fils autiste, il a maintenant 17 ans, il ira l’an prochain apprendre un métier et pourtant alors qu’il n’avait que 3 ans, on ne donnait pas cher de son avenir.
Vous pourrez en savoir un peu sur son évolution dans cet article, mais bref, je ne suis pas ici pour parler de ma situation, mais pour vous partager ma solidarité devant votre subtil, mais très bien senti cri d’alarme, lancé samedi soir.
Un personne autiste sans traitement et stimulation, c’est comme la laisser mourir de l’intérieur. Les services ne doivent pas attendre, surtout en jeune âge et j’ose croire que l’organisation de l’Impact en est consciente.
Je ne connais rien au cheminement qui a mené à votre commentaire samedi alors je ne m’avancerai pas trop, mais je vais tout de même vous remercier de parler publiquement de ce que vous vivez, car sans le savoir, vous aidez beaucoup d’autres familles dans la même situation.
D’abord, moi aussi, j’aurais été prêt à déménager partout sur la planète pour avoir des services pour mon petit garçon lorsque la nouvelle est tombée en 1999. Dans ma tête, plus rien d’autre n’avait d’importance.
À l’époque, l’autisme, on en parlait peu, même au Québec, réputé aujourd’hui, pour son savoir-faire.
Autisme, ça sonnait comme un problème d’oreille, alors les gens pensaient que mon fils n’entendait pas, car il parlait très peu. Toutefois, il faisait aussi des drôles de sons avec sa bouche, il réagissait anormalement à certaines choses, il avait le regard fuyant, il faisait des crises, bref, il vivait dans son bizarre de monde.
C’est finalement grâce à je ne sais combien de nuits passées à lire des articles sur Internet, provenant des partout sur la planète, que j’ai pu comprendre un peu ce qui lui arrivait.
Un premier conseil à vous et votre épouse Diana : Plus vous êtes informés sur le sujet, plus l’angoisse diminue. Alors saisissez tout ce qui pourrait vous aider à comprendre.
Mon deuxième conseil : Foncez comme si personne n’allait jamais vous aider et prenez toujours la responsabilité de défoncer les portes vous-même pour votre fille. Toute l’aide que vous recevrez de l’extérieur sera donc un cadeau.
Laurent, vous êtes actuellement comme dans un ouragan de force 5 avec un sentiment d’urgence de faire quelque chose et c’est normal. Continuez d’exiger.
En 1999, mon premier réflexe a été de chercher les meilleurs spécialistes et c’est surtout pour avoir accès à eux que j’ai traversé l’Amérique à vélo pour sensibiliser les gens à la cause de l’autisme et TED.
Aujourd’hui, oui, je l’avoue, ma randonnée était aussi égoïste, je voulais que mon gars soit traité par les meilleurs spécialistes et ce dès que possible car la liste d’attente pour des services était très longue …
Mon troisième conseil : Parler avec des gens qui vont vous écouter. Je dis bien écouter, car juste d’en parler sans dialogue c’est aussi thérapeutique. Sachez donc vous entourer de gens qui comprennent ce que vous vivez.
Mon quatrième conseil: Évitez d’appréhender pour l’avenir de votre fille. Ne vous fier sur aucun autre cas d’autisme pour penser que ce sera votre histoire. Souvent, le personnel médical est un peu trop pessimiste. Chaque cas d’autisme est différent et la vie est parfois remplie de belles surprises. Mon fils ne prend plus aucune médication depuis 4 mois, c’est presque un miracle pour moi.
Mon cinquième conseil : Simplement d’accepter l’amour des gens, des partisans de l’Impact et de vous impliquer personnellement pour la cause pour aider les autres familles. C’est un excellent carburant pour passer les périodes plus nébuleuses, c’est aussi valorisant.
Je vais conclure en vous disant que la vie avec un enfant autiste est une montagne russe émotionnelle, mais il y tellement de choses à apprendre d’eux.
Oui, le Québec compte d’excellents spécialistes francophones et votre choix de déménager ici est sage.
Mais sachez qu’au dessus toutes les avancées de la science, les deux ingrédients principaux pour traverser les petites tempêtes restent quand même l’amour et surtout la patience.
Si vous déplacez les montagnes comme le ballon, je ne suis pas inquiet.
Le meilleur à la famille Ciman.
Bienvenue à Montréal.
Guy B.
Papa et partisan de l’Impact.
Pour en savoir davantage sur l’Autisme : https://fr.wikipedia.org/wiki/Autisme
Autisme Montréal : http://autisme-montreal.com/
Fédération Québécoise de l’Autisme : http://www.autisme.qc.ca/
Fondation Les Petits Trésors : http://petitstresors.ca/
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Salut Guy,
Excellente initiative, car partager de telles expériences ça ne peut qu’aider des deux côtés. Je me permet d’ajouter un sixième conseil. Éviter de considérer que les autres ne peuvent comprendre. Certains vivent encore leurs problèmes quels qu’ils soient sans jamais s’être affiché publiquement pour différentes raisons, il est parfois surprenant d’apprendre certaines choses, ça amène à voir les choses différemment!
Monsieur,
J’ai une fille de deux ans et quelques mois. Elle est ce qu’on appelle normale, peu importe ce que l’on souhaite mettre sous cette étiquette (car c’en est une, comme le reste). Je n’ai rien fait pour, c’est comme ça, elle est née comme elle est née. Mais depuis que Marie Géraldine est arrivée, depuis le premier jour, et chaque jour par la suite, sans exception, j’ai une pensée pour les parents qui ont un enfant qui n’entre pas dans cette catégorie. Je pense à votre combat, à votre courage, il me vient des élans de solidarité, d’empathie et, n’ayons pas peur des mots, d’amour, avec lesquels je ne sais pas trop qui faire et dont je ne parle jamais. Je pense aussi au peu de soutien (qui ne se résume pas qu’à l’argent) qui vous est réservé. Je suis heureux de lire que votre garçon apprendra un métier, trouve sa voie. Son mérite est grand, le vôtre aussi.
Cordialement,
Érik Vigneault
de mon coté je suis avec ma femme proprietaire de clinique specialisé dans le domaine et j ai voulu approcher l impact sans aucun retour d appel. Message direct a A, Braz. Donc au Quebec oui il a des endroits pour enfants et parents!!! je sais pas si je peux me faire de la pub ici donc je le ferais pas , mais grace a quelques contact le # de ma femme est entre les mains du capitaine Bernier. En esperant qu il donne le # au gens concernés… nous voulons aider car ils ont tous un avenir et dans le fin fond les autistes sont des humains aussi. Je cache pas mon interet de garder Laurent a MTL car l impact en as besoin mais sans aide promis il va partir. familly first as we say
Monsieur
Vous avez donnez 5 conseils mais, jamais vous n’avez donné l’impression d’un « Joe Connaissant »
Vous avez parlé en ange, c’est comme ça qu’on l’a senti.
Votre texte est fantastique … merci
Superbe lettre pour M.Ciman !
Bravo bravo et bravo !
C’est tout l’amour pour votre fils qu’on pouvait lire à travers ces lignes.
Bonne continuation!
ps. maman d’un garçon TSA haut niveau de 10 ans 🙂
Excellent texte, plein de bon sens!
Merci!
Très intéressant votre texte. Pour votre point 3 oui parler avec d’autre personne qui vous écouter mais aussi parler avec d’autres couples qui on un enfant autisme. Il y a déjà eu à Québec (autismequebec.org) une rencontre seulement des pères qui on un enfant autisme. Une thérapie qui a permis au père de s’exprimer et de ne pas se faire juger. Une expérience à refaire.
Merci monsieur. Maman d’un enfant autiste